Sahariennes
Chants de femmes du Sahara
À la croisée du Maroc, de la Mauritanie, du Sahara Occidental et de l’Algérie : le Sahara. Ce territoire bien souvent fantasmé et façonné par l’imaginaire occidental constitue un lieu au carrefour des cultures, une terre musicale où les traditions profanes et sacrées se mêlent aux héritages berbères, touaregs et gnawa. De part et d’autre de ces frontières de sable, les sahariennes ont hérité de cette histoire commune, une histoire où les femmes portent les traditions dans leurs voix et écrivent les récits de demain.
Le spectacle “Sahariennes” célèbre la communauté d'héritage de ces sahariennes, femmes d’Algérie, du Maroc, de Mauritanie et du Sahara occidental qui partagent des traditions cousines et une volonté commune d’imposer leur parole d’artiste. Cette création musicale fait fi des clichés et tente d’aller au-delà des conflits qui définissent trop souvent les relations entre leurs pays respectifs. Héritières d’une tradition matriarcale qui n’a jamais pu être effacée, elles sont, au quotidien, les garantes d’un ordre social qu’elles contrôlent et les chanteresses d’une culture qu’elles défendent.
Noura Mint Seymali, issue d’une famille de griots, est la grande chanteuse mauritanienne de sa génération. Dighya Mohammed Salem porte, elle, son histoire de réfugiée sahraouie tout en demeurant une artiste tournée vers le futur. Souad Asla milite pour diffuser le patrimoine musical des femmes algériennes, entre autres avec les musiciennes de Lemma. Malika Zarra est quant à elle une artiste marocaine qui partage son temps entre le Maroc, la France et les États-Unis et est une habituée des collaborations.
Ces Sahariennes ont pour but de souligner cet héritage et cette culture commune. Le résultat n’est ni politique, ni vraiment revendicatif. En s’imposant comme artistes avec des choix esthétiques, elles ne font, finalement, que rappeler un état de fait : que les femmes du Sahara sont les virtuoses du quotidien et les architectes d’un monde futur.
Souad Asla Chant
Noura Mint Seymali Chant, ardine
Dighya Mohammed Salem Voix, Tbal
Malika Zarra Chant, percussions
Jeiche Ould Chighaly Guitare, tidinit
Mohamed Abdennour « PtiMoh » Guembri, mandole
Anne-Laure Bourget Calebasse, Darbouka, daf
Mohammed Menni Darbouka, karkabou, cajun
Co-accueil L’heure bleue / CIMN - Détours de Babel
Coproduction Opéra de Lyon et Dérapage Prod