1000 dialectes - Trio Raulin
L'exil intérieur de Ishi, "dernier indien sauvage"

Lorsqu’en 1908, un groupe de géologues tomba par hasard sur leur campement, les indiens Yahi s’enfuirent dans la forêt. Trois ans plus tard, un seul de ces indiens était encore en vie. Seul et affamé, il se résolut à marcher vers le monde des Blancs… François Raulin s’inspire de Ishi, comme figure symbolique de tout le génocide amérindien pour composer une suite musicale pour trois musiciens, où l'écriture est conçue comme proposition, impulsion, ouverture vers des modes de jeux improvisés très variés.
L'image projetée, qu’elle soit mentale ou réelle, est toujours présente comme fil d'Ariane pour cette présence/absence de Ishi dans sa lutte pour la vie. L'invisibilité à ce monde qui asservit son peuple devenant de plus en plus cruciale. La musique s’inspire de rituels quotidiens, et du combat pour rester caché : chasse, feu, veille, prières, imaginés en forme d'hommage à la "vie sauvage" et à la pensée Amérindienne, à travers l'histoire et le parcours d’Ishi et du peuple Yahi.
François Raulin Piano, mbira, composition
François Corneloup Saxophones
Ramon Lopez Batterie, percussions
Production La Forge avec le soutien du CIMN - Théâtre Sainte-Marie-d'en-Bas