Présentation publique de la 15e édition
15 ans d’enchantement
15 ans déjà que le festival vous donne rendez-vous chaque printemps à Grenoble et en Isère pour découvrir des artistes des quatre coins du monde et parcourir des chemins de musiques souvent inédits. Pour cette édition anniversaire, le festival vous a concocté un programme exceptionnel, à la rencontre des musiques baroudeuses qui osent les croisements sans frontières pour mieux nous enchanter.
Parce qu’un anniversaire est d’abord une fête, entrez dans la danse de la Bambou-techno-transe asiatique (Makoto San) et du nouveau son des rues de Kinshasa (Kin Kongolo Kiniata), laissez-vous porter par les vibrations des chants du Sahara (Lemma) et des pépites électro du Moyen-Orient (Sharouh).
Fidèle à son esprit explorateur, le festival met à nouveau à l’honneur des musiques qui se lancent des défis et jouent avec les règles pour notre plus grand plaisir. Il sera ainsi question d’un gamelan en version XXL (Game Lov’Vibes), d’une création pour percussions sans instruments (Only), de jonglages sonores poétiques (Petite rêverie) et d’une émission de radio joyeusement déréglée (Flou sur la langue).
Le festival interroge depuis son origine le rapport au temps et, à par la musique, notre capacité à inventer à travers les époques, les espaces. Compositeurs et metteurs en sons nous invitent à ressentir et écouter le temps qui passe, avec les concerts immersifs Hypertemps et Tubulus et plusieurs concerts de musiques anciennes revisitées (Qui Vive, Nerses…).
Il met aussi en perspective la place et la richesse des patrimoine culturels parfois oubliés ou méconnus. Et nous sommes fiers de mettre à l’honneur cette année les grandes voix du tarab oriental d’hier (Love and Revenge, hommage à Oum Kalthou) et d’aujourd’hui (Siti Amina), et celles d’artistes en résistance (Yusan Zillya, musiques de Crimée).
Si le chant des Détours se veut engagé, notamment sur les enjeux d’égalité (Femmage), il résonne par la grâce d’artistes d’ici et d’ailleurs : Des musiques persanes ciselées (Chakam), du nouveau maloya de la Réunion (C. Salem), des traditions latines réinventées (R. Roger Cruz), des rituels d’Italie ou du pays basque (D. Ambrogio, Haratago), aux récits d’exil métissés (Nomades).
Autant de musiques lumineuses, souvent éblouissantes, à l’image des concerts de clôture avec le quatuor de R. Khoury et la voix magnétique de Walid Ben Selim (qui illustre cette année notre visuel) à qui nous laissons le mot de la fin : La musique est la plus belle des langues, elle survole les différences et n’a qu’un seul objectif, enchanter. »
Bon enchantement à toutes et tous.
Joséphine Grollemund & Pierre-Henri Frappat
Co-direction du CIMN (Centre International des Musiques Nomades)