15 ans de musiques nomades

Les Détours de Babel, une histoire de mouvement 

Il faut remonter au siècle dernier, plus précisément dans les années 80 pour trouver les origines des Détours de Babel. A cette époque, un collectif de musiciens grenoblois crée l’AGEM, Atelier Grenoble Espace Musical et développe pendant plus de 10 ans un projet protéiforme dédié au jazz de créationet aux musiques improvisées (formations musicales, productions, concerts, studio).

Dans le sillage de l’AGEM, deux festivals voient le jour en 1989, le Grenoble Jazz Festival et Les 38e Rugissants, et deviennent pendant plus de 20 ans deux grands rendez-vous de la création musicale dans la région grenobloise et au niveau national. L’un, sous la direction de Jacques Panisset, invite les plus grandes figures du jazz et des musiques improvisées. L’autre, sous l’impulsion de Benoit Thiebergien, poursuit une voie « contemporaine » autour des grands compositeurs de l’avant-garde du XXe siècle.

En 2011, les deux entités fusionnent pour donner naissance au CIMN (Centre International des Musiques Nomades) et créer le tout nouveau Festival Détours de Babel. Rassemblant l’héritage musical commun, le Festival ne défend pas un genre, mais s’intéresse à la création musicale d’aujourd’hui, ouverte sur le monde et la diversité́ des cultures. À la croisée des esthétiques, il privilégie les projets hybrides et transculturels

Très vite, le succès public des spectacles en salle, des brunchs musicaux et des concerts  de proximité́ à Grenoble et en Isère, conforte le Festival dans ses choix de conjuguer risque artistique, innovation sociale et dynamique participative

À la manœuvre, le CIMN prépare chaque édition à travers des commandes d’écriture, résidences de création, (co)productions régionales, nationales et internationales.

Après 10 ans de festival nomade, la ville de Grenoble confie en 2019 au CIMN le Théâtre Sainte-Marie-d’en-Bas, ancienne chapelle classée monument historique, transformée en salle de spectacle, au cœur du centre-ville de Grenoble... tout près des locaux qui abritaient jadis l’AGEM !

Il y déploie depuis ses activités toute l’année, à travers une saison de concerts, des résidences, des projets participatifs et d’action culturelle à l’écoute des musiques d’ici et d’ailleurs et en lien permanent avec les habitants du territoire.

Une nouvelle page s’ouvre pour le CIMN en 2022, avec l’arrivée d’une nouvelle direction, composée de Joséphine Grollemund et Pierre-Henri Frappat.

Avec la volonté de poursuivre l’esprit et le chemin des Détours, la codirection actuelle souhaite ouvrir encore le panorama du Festival et continuer d’explorer de nouveaux territoires de création et d’imaginaires mêlés, de rencontres et de convivialités à partager pour au moins 15 ans !