Kâldun, requiem ou le pays invisible - Cie Nomade in France & Canticum Novum

Kaldûn, c’est le nom donné à la Nouvelle-Calédonie par les Algériens déportés sur cette île lointaine en 1871. Requiem, une prière, un chant pour les morts dans la liturgie catholique. Le pays invisible, la représentation de la mort, dans le discours cérémoniel kanak.

« Kaldûn, requiem ou le pays invisible », c’est le titre de la nouvelle création musicale et théâtrale portée par l’artiste et le passeur aux mille facettes Abdelwaheb Sefsaf et articulée autour de trois révoltes, trois peuples, trois continents : la révolte des Communards, exilés à vie en plein Pacifique ; la révolte des Berbères, condamnés à cette même déportation ; enfin, celle des Kanaks, spoliés par les colons à la même période.

Les acteurs-chanteurs, dans une adresse directe au public, portent un récit épique, intime et politique. La musique traverse les hémisphères, créant ainsi un horizon commun. L’ensemble de musique ancienne et du monde Canticum Novum et le groupe de musique actuelle électro-ethnique Aligator inventent un chant, qui puise son inspiration dans les musiques traditionnelles kanak, dans le Kaneka, les rythmes berbères et les chants révolutionnaires du 19e siècle parisien. Kaldûn sonne alors comme une ode à la réconciliation, une musique créolisée pour transcender les douleurs de l’exil et revisiter une page méconnue de notre histoire.